De tous temps, les médecins ont prescris les selles. Crottes de blaireau, de crocodile, d’agneau ou d’homme entraient dans la composition de nombre de remèdes, censés guérir la tuberculose, la dysenterie, la surdité ou les seins douloureux.
Selon Hérodote, un pharaon fut guéri d'une maladie d'yeux par l'urine d'une femme qu'il èpousa après.
Pline, dans son Histoire naturelle célèbre les vertus de l'urine : ainsi est-il bon, pour l'état général, de s'exonérer chaque matin sur les pieds. Dans les soins de la bouche, rien ne vaut un rinçage avec ce divin liquide, il apporte de l'éclat à l'émail.
Comme les médecins de son époque, Luther croit aux propriétés thérapeutiques de tous les excréments :
« Je suis surpris, que Dieu ait mis dans la fiente des remèdes si importants et si utiles. On sait par expérience que la fiente de truie arrête le sang et celle de cheval sert pour la pleurésie. La fiente de l'homme guérit les blessures et les pustules noires. La fiente de l’âne, mêlée à d'autres, s'emploie dans les cas de dysenterie ; la fiente de vache, mêlée avec des roses, est un fort bon remède de l’épilepsie qui attaque les enfants. »De nos jours, les Bédouins du Qatar utilisent toujours des bouses séchées de chameau pour essuyer le derrière de leurs bébés.
Dans les zones rurales de l’Inde et du Pakistan, on recouvre les planchers de bouse, à laquelle on prête des vertus antiseptiques (protègent des mycoses du pied et des infections bactériennes).La crotte de tigre peut guérir de l’alcoolisme : dissoudre un peu d’excréments en poudre dans du vin et administrez le mélange au malade. Le besoin d’alcool décroîtra graduellement.
L'urine de l'Ane, appliquée extérieurement, est bonne pour la galle, la goutte, les maladies des reins. Sa fiente arrête le sang.
Appliqué en cataplasme sur les brûlures, la fiente de poule est la plus efficace. A absorber en infusion, la fiente de pigeon est conseillé contre les fluxions, celle de brebis contre les verrues et les furoncles, celle de porc contre le crachement de sang, celle de chien contre la dysenterie et la fiente de loup contre les coliques.
La fiente de vache nourrit au troupeau avec les autres apaise les inflammations des plaies. Elle s'applique enveloppée en feuilles, ayant été chauffée sur des cendres chaudes ; elle adoucit aussi les douleurs des sciatiques si on les en fomente et résout les écrouelles et toutes duretés si on les applique avec du vinaigre.Les fumées de fiente de chèvre, nourries aux montagnes et bues en vin guérissent de la jaunisse, bues avec des aromates, elles font sortir l'enfant du ventre de sa mère.
Les fumées de fiente de brebis, avec du vinaigre, guérissent les taches rouges qu'on appelle épinyctides, lesquelles obscurcissent la vue.
Les excréments de sanglier, étant secs et pris en breuvage avec eau et vin, sont bons a ceux qui crachent le sang
La fiente d'âne et de chevaux, tant crue que brûlée, étanche tout flux de sang.
La fiente de pigeon est fort chaude et brûlante. Démêlée en vinaigre et farine d'orge, elle résout les écrouelles est broyée avec de l'huile, miel et graines de lin, elle fait tomber l’escarre des charbons et anthrax et est bonne pour les brûlures du feu.
La fiente de poule fait le même, toutefois, elle n'a pas si grande vertu que celle de pigeon ... Néanmoins, étant prise en breuvage avec du vin ou du vinaigre, elle est particulièrement bonne à la colique et contre le poison des potirons et des champignons.
On dit que la fiente de cigogne est bonne pour ceux qui ont le haut mal (épilepsie).
On tient pour certain que le parfum de fiente de vautour fait sortir fait sortir le fruit du ventre de sa mère.
Les excréments de souris détrempés en vinaigre sont bons à la pelade et bus avec encens et vin miellé, ils font sortir la pierre et la gravelle ; appliqués en suppositoires aux jeunes enfants, ils relâchent le ventre.
La fiente de chien, recueillie au fort des jours caniculaires, bue en vin ou en eau, resserre le ventre.
Les fumées de fiente de crocodiles terrestres maintiennent la couleur vive et la peau belle aux Dames.